Au milieu du XIXe siècle, la Lorraine s’impose comme un véritable Eldorado !
La carte géographique de la France « Industrie et Commerce de Vidal-Lablache » suspendue au tableau noir, met en évidence pour le petit écolier, que c’est bien là que se forge aujourd’hui le meilleur du progrès.
Vandœuvre profite de ce formidable essor.
Une mine de fer est ouverte et son minerai expédié par chemin de fer pour y être transformé dans les usines sidérurgiques de Pompey.
En 1887, la société Dupont-Fould dont les propriétaires occupent le Château du Montet, reçoit une commande de 8 000 tonnes de fer puddlé pour… construire la tour Eiffel. Les mines du Montet rentrent dans l’Histoire !
Le village qui compte en 1800, 600 habitants passe à plus de 2 000 âmes en 1900.
De petites industries autour de la chimie (noir de fumée), de la mécanique (automobiles Robert Serf), de l’agroalimentaire (camembert du Petit Vandœuvre, vinaigres de l’Est…) montrent combien ce temps est bien celui de l’entrepreneur.
Après la Guerre de 1870, d’imposantes casernes sont construites. Naît le quartier Général Drouot (8ème Régiment d’artillerie, 26ème régiment d’infanterie) et ses milliers d’hommes et de chevaux.
Pour abreuver les bêtes de selle, on édifie un imposant château d’eau qui culminera à 35 mètres. C’est la première construction en béton armé d’Europe.
Un quartier ouvrier né de la volonté de dirigeants philanthropes se développe loin du village, sur de véritables plans urbanistiques. Les logements modestes mais soignés, portent la marque du style Art déco.
Advient la Grande Guerre qui stoppe pour un temps ce bouillonnement entrepreneurial. Mais demain saura prouver que Vandœuvre a su garder l’énergie du futur !